quarta-feira, setembro 07, 2005
A rentrée francesa...
... anda dominada pelo caso Houellebecq! O secretismo que envolveu o livro, a proibição de divulgação do seu conteúdo antes da publicação, as fugas de informação, um original que aparece perdido num banco de jardim em Paris, críticas implacáveis dias antes de sair a público e a polémica depois de conhecido o seu conteúdo! (voltarei a isto mais tarde!)

Mas parece ser Amélie Nothomb a marcar verdadeiramente, e mais uma vez, a rentrée. Já aqui tinha dado nota do novo livro.

Vejamos:

Amélie Nothomb crée la vraie polémique de la rentrée
por Frédéric Beigbeder, Baptiste Liger
Lire, Setembro de 2005

"C'est Amélie Nothomb qui l'écrit: «Au fond, la Création accomplie, quelle était la tâche de Dieu? Sans doute celle d'un écrivain quand son livre est édité: aimer publiquement son texte, recevoir pour lui les compliments, les quolibets, l'indifférence. Affronter certains lecteurs qui dénoncent les défauts de l'œuvre alors que, même s'ils avaient raison, on serait impuissant à la changer. L'aimer jusqu'au bout.» Amélie Nothomb assume donc jusqu'au bout Acide sulfurique, roman pseudo-sulfureux dont la seule idée tient dans le mariage de la téléréalité avec les camps de concentration. Si provocateur soit-il, un tel parallèle aurait pu donner lieu à un grand brûlot sur les rapports entre voyeurisme et pouvoir, un digne succédané du film de Pier Paolo Pasolini, Salo. Bien plus que de morale, la réussite est question de juste distance, d'intelligence, de construction du récit, de style. Or, à tous les étages, le dernier Nothomb est un livre nul.

D'abord, à quoi bon faire un roman quand on a tout dit dès la première phrase? «Vint le moment où la souffrance des autres ne leur suffit plus; il leur en fallut le spectacle.» L'auteur de Stupeur et tremblements se lance dans une critique - ô combien originale! - de la société du spectacle et de la barbarie (presque) ordinaire. Pour étayer sa thèse, elle a imaginé la reconstitution d'un camp, truffé de caméras, dans lequel des kapos font leur besogne face à d'innocentes victimes. Tout ça pour un jeu élégamment intitulé «Concentration». Amélie Nothomb lance des scoops: l'homme est un loup pour l'homme, nous sommes tous des voyeurs, etc. Bref, du lourd. Toujours souligné à grands coups de slogans publicitaires («Plus vous êtes indigné, plus vous regardez», «L'amaigrissement était moins un problème esthétique qu'une question de vie ou de mort»). Pour provoquer le trouble, les grands artistes jouent avec la part de mal du lecteur-spectateur, titillant ses mauvais instincts pour mieux les lui faire remarquer. Or, Acide sulfurique ne titille pas grand-chose. Artificielle et besogneuse, la démonstration se contente d'accumuler les scènes caricaturales dans les soixante dernières pages. Cette amatrice d'humour très noir a beau monter un crescendo dans l'horreur: on s'en fout. Faute d'être correctement décrits, entre deux considérations de café du Commerce sur la télé, les personnages n'existent pas, et il est difficile d'être troublé par du vent. Symbole de cet échec, Nothomb - obsédée par la domination dans le couple - tente de se focaliser sur la relation ambiguë entre Zdena, une jeune paumée devenue maîtresse des lieux, et la très belle Pannonique - dite CKZ 114. La première va s'éprendre de la seconde (elle lui offre du chocolat). Suspense intenable: comment celle-ci va-t-elle réagir? Qui a dit: «Vous le saurez après la pub»? Une histoire de désir interdit dans un camp: voilà qui rappelle l'admirable Furyo de Nagisa Oshima. Malheureusement, Amélie Nothomb n'est pas douée, non plus, pour la sensualité, qui plus est dans le cloître de l'horreur.

Mais le pire réside dans l'évocation des réactions outrées des journaux contre l'émission «Concentration». Nothomb nous offre quelques grands moments de poujadisme contre une prétendue hypocrisie intellectuelle, histoire peut-être de tendre les verges pour se faire battre ou pour mieux désarçonner la critique. C'est raté. Chez Nothomb, il n'y a décidément pas que les fruits ingérés qui sont «tous pourris» ... "
Baptiste Liger
posted by George Cassiel @ 9:21 da manhã  
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"Este era un cuco que traballou durante trinta anos nun reloxo. Cando lle chegou a hora da xubilación, o cuco regresou ao bosque de onde partira. Farto de cantar as horas, as medias e os cuartos, no bosque unicamente cantaba unha vez ao ano: a primavera en punto." Carlos López, Minimaladas (Premio Merlín 2007)

«Dedico estas histórias aos camponeses que não abandonaram a terra, para encher os nossos olhos de flores na primavera» Tonino Guerra, Livro das Igrejas Abandonadas

 
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